Nous sommes à la deuxième journée du nouveau festival qui se tient au Sonum de Québec en début décembre. Première journée, on était dans le thrash et le deathcore. Aujourd'hui, on est dans la sauce plus traditionnelle du metal mais qui attire autant de participants et un engouement de masse pour une sonorité qui à eu tant de succès dans les années 80 et qui refait surface avec tous ses éclats et acclamations. Malgré tous ses changements dans le monde de la musique, ce soir ‘’the old school is back for the heavy metal attack’’! (Solo!!!)
Möteur
Jocelyn - voix
Louis - guitare
Charles - basse
Marc jr. - batterie
On déclenche les hostilités avec un rock metal francophone, avec le groupe Möteur de Québec. Il nous proposait en début d’année leur album Ep du même nom. Bien sûr que j’étais curieux, on a plusieurs groupes de rock francophone, mais dans le métal, surtout avec un son années 80, c’est toujours surprenant, inusité, mais qui vaut le coup d'œil. Pour moi, ce qui fait la plus grande force du groupe se tient dans les mains du guitariste Louis, qui nous en fait voir pas à peu près. Les rifts solides, les sols enlevants, les distorsions et effets bien placés, donnent la force de frappe qui nous gardent alertes. Les titres comme Poignée d’Amour, le Chasseur ou le Cavalier d’Acier nous amènent dans une cascade de rock, un éboulis poétique de rue. Une bonne introduction d’une soirée qui est dans les notes de vieux metalheads comme moi.
Muffler Crunch
Angie Barbarian - voix (lead)
Luc Lavigne - guitare/voix
La surprise de la fin de semaine, un moment spécial, un coup de cœur pour ceux qui ont grandi dans les albums de rock de leurs parents, mais avec un ficelage intelligent et créatif. Bienvenue dans le monde psychédélique en duo: Muffler Crunch. Angie Barbarian avec une énergie et un vocal entre Anne Wilson(Heart) et Grace Slick (Jefferson Airplane) nous amène dans son monde avec une finesse de présentation dans ses discours, chants et manœuvres à la batterie. On passe d’un metal blues au stoner avec un touche de progressif dans l’âme. Les interventions de Luc Lavigne au micro avec tous les effets de voix en plus donnent parfois une sensation d’entendre l’enfer nous chanter. Un contraste complètement inattendu et un ajout qui amène tant de curieux à se rapprocher et à être doublement attentifs. Chaque morceau possède une atmosphère unique, alors n’hésitez pas à découvrir les albums Proof Is in the Pudding et Little Things sur Bandcamp. Muffler Crunch est un petit cadeau inattendu au Bastards of the Underground et bravo pour l’audace, car souvent on passe à côté de groupes du genre qui ne ''fitte'' pas totalement dans une case exacte d'un festival, on redoute l'incompatibilité. Quand on laisse la musique créer sa magie, tout prend son sens. En ce qui concerne Muffler Crunch, ce n'est pas de savoir si c'est un match parfait avec un festival. C’est de bien savoir où les placer, car c’était une belle découverte ce soir et c’est à revoir!
Warning Sign
Maxim Beaulieu : Guitare/Voix
Olivier Perrier-Maurel : Guitare
Jerome St-Charles : Basse
Jean-Michel Perrier : Batterie
C’est avec Path to Destruction, titre éponyme de l’album paru en 2020 que le groupe de Québec, nous amène maintenant dans les rythmes du metal rapide, avec les envolés de vocalise à la Helloween, des rifts à impulsion power metal et speed metal qui sont du ‘’comfort food’’ pour moi…je me sens chez nous. Je regarde l'assemblée et il semble que mon sentiment soit partagé par plusieurs. Sur Doomsday Prediction, la tête se fait aller tout seul…moment qui me rappelle que j’ai plus un poil sur le caillou…mais on fait avec! J’aurais tellement envie de jouer une de leur chanson à Guitar Hero à Noël avec mon filleul. On nous joue une pièce, The perfect Soldier, de leur premier Ep Wake The Dead…rapide, puissant, avec un touche de thrash. Un retour à la sonorité de bien des premiers albums plus bruts de groupes du genre dans les années 80. Sim Giard (Lancaster) m’avait entretenu sur l’idée d’une soirée à saveur old school et avec Warning Sign je suis présentement, totalement comblé. Un autre groupe que je vais harceler pour avoir une copie vinyle!
Lancaster
Sim G - guitare/voix
Dave Meister - Basse
Simon Lefty - Batterie
La démarche est simple pour Lancaster: délivrer la marchandise comme à chaque apparition devant un public. Sim G. bien connu pour sa contribution dans le monde de l’underground, est à saluer. C’est ce que fait la foule avec humour durant le spectacle, en chantant à l’unisson: ‘’F. U. Sim’’! Rares sont les moments de complicité aussi claire entre groupe et spectateurs. Plus tard, on chante à répétition leur nom: Lancaster…Lancaster…Lancaster. Il n’y a pas de grands secrets pour avoir cette relation: du travail acharné, une présence médiatique positive et une qualité incontestable à performer sur scène. Ce qui fait que des chansons comme War Machine, The Arrow et Command & Conquer font toujours une belle onde de choc, peu importe la salle. On inaugure aussi un nouveau titre: The Meat Grinder qui passe le test du ‘’bad ass Thermometer’’. Pour ceux qui ne le savent pas encore, Lancaster part pour le Mexique en 2025, un test qui pourrait clairement leur ouvrir l’appétit pour le voyage. J’aimerais leur dire: Te deseo un buen viaje. Diviértete y haz algo de ruido en México! Viva Lancaster!
Turbo
Evan Frizzle - voix/guitare
Lindsey Dicks - guitare
Andrew Coutts - basse
Sylvain Coderre - drums
Voilà un groupe de Nouvelle-Écosse qui ne nous est pas étranger ici au Québec. Nous avons eu la chance de les voir un peu partout lors de leur tournée du nouvel album Broke and Ugly paru en juillet 2024. Mais ce soir, ça dépasse le tout, car ils ont fait 10 heures de route juste pour nous voir à Québec et faire partie de la première édition du Bastards of the Underground. Autre fait qui dépasse l’entendement est l'arrivée de Andrew Coutts à la basse, et cela, qu’une semaine avant le spectacle. Donc, finalement ce groupe ne recule devant aucune distance et aucune pression. Leur metal à saveur Rock & Roll nous emballe tous et fait danser les dames. La fête reprend de plus belle et Scorpio Garbage Fire est un bel exemple de chanson qui déclenche fébrilité et délire. Pour mettre encore plus de folie à leur prestation, Lindsey Dicks utilise une baguette de drum à la guitare sur la pièce Broke and Ugly. Le temps passe si rapidement encore une fois. Un immense merci à nos amis d’Halifax qui encore nous ont brassé la place!
Metalian
Ian Wilson - voix/guitare
Simon Costa - guitare
Andres Arango - basse
Tony Cantara - batterie
Je suis humble et même gêné de dire que je ne connaissais pas ce groupe montréalais avant ma préparation pour ma chronique, une semaine avant d'arriver au Sonum. Déjà, lors de mes premières écoutes à la maison, je n’en revenais pas à quel point j’aurais aimé les voir performer bien avant. Alors merci à l’équipe du Bastards of the underground pour cette découverte magnifique. Donc, c’est parti dans un monticule de boucane qui nous téléporte dans les années 80 avec un rempart de métalleux bien accoté sur le stage, qui branle la tête et qui lève le poing. On termine la soirée avec Metalian et c’est sans pyrotechnie qu’ils mettront le feu dans la place pour une heure d’intensité Power speed metal. Midnight Rider prend son envole et moi, qui était sceptique d’entendre des envolées de voix aussi intenses que sur les albums, est absolument stupéfait. Je sais tout de suite que je viens de signer un pacte avec le diable et que ça va me coûter une beurrée en album. Ma dernière question était de savoir si Ian Wilson serait capable de tenir ses notes (vocal) dans un environnement de fumée intense sans aucun problème. Un Geoff Tate, Rob Halford ou King Diamond ne ferait pas mieux, ça sonne! Des chansons comme Burn it Down sont un fantasme auditif pour un vieux métalleux comme moi, avec ses riffs, les solos et les envolées vocales extrêmement efficaces. Marc Légaré (La Corriveau) est venu me montrer avec un sonomètre que ça ne baissait pas en bas de 100 décibels (souvent plus dans entre 110 et 120 Db). Ce fut avec Metal Fire and Ice que l’on termine ce voyage dans cet univers du heavy metal flamboyant et du même coup, la première édition du Bastards of the Underground 2024. Merci à Metalian et tous les autres groupes de cette belle soirée.
Christian lamothe, chroniqueur de l’underground
Akame soucy, photographe
Charles-Alexandre Tourchot, photographe
Deuxième partie des remerciements:
Les Sponsors
Les Éditions Rockméo (Éditeurs) Stevens Soucy et Hélène Soucy (un gros merci, pour votre travail sans arrêt avant et pendant l'événement).
Long & McQuade Levis
Noctem Artisans Brasseur (bière)
Distillerie du Quai (spiritueux)
Woodland Productions (agence, représentation)
Lauberivière (fondation/centre d'aide)
Poutineville (poutine): à noter que samedi, 100% des ventes iront à la fondation de Lauberivière, merci!!!
1000 mercis à Sim Giard, you are the man and a real bastard of the underground!
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