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Photo du rédacteurChristian Lamothe

Chaos Wasteland, Revue sur l’album thrash et une invitation au lancement !



Isaï Flamand- voix

Léo G. Wolf- guitare

Niko Bélanger- guitare

Saemund Ragnarson- basse

James Foster- batterie


Un soleil rouge se lève au matin du 16 novembre. Une autre journée, mais encore plus insupportable, devant ces terres arides en ce monde post-apocalyptique où les rapaces se meurent  et la vie se fait beaucoup plus rare. L’eau empoisonnée, la putréfaction des chairs et la radioactivité des champs, voilà ce que les esprits anciens nous avaient mis en garde. Mais les paroles s'envolent, invisibles, parmi les grandes fumées de l’arrogance humaine. Pour ceux qui restent, c’est la survie et le guerrier redevient le maître. Tous sont affamés par ce qui n’est pas cendre. Voilà la triste réalité, un autre jour sur les terres du Chaos Wasteland…

C’est ce qu’a vu le grand Manitou du thrash metal dans ses songes et en même date, mais en 2024. Il se lance avec sa troupe dans leur tout premier album éponyme avec des textes brutaux et prémonitoires. Voici ma chronique sur cet album et bien sûr, par la suite, je vous inviterai à la grande fête d'inauguration sous le regard des anciens, esprits des guerriers et des sages de jadis.


Peyak


On commence par une pièce instrumentale du nom de Kayak (qui veut dire 1 en Cree). C’est l'arrivée d’une tempête de sable qui s'abat sur la plaine de nos oreilles, qui donne le premier ton à cet album. Une présentation des musiciens sans les nommés. Des instruments à cordes qui déchirent le ciel et un tambour, présage de mauvais augure.  Nous voilà bien avertis, l’album sera violent et bestial.


 Hellraiders


La machine de mort, le rouleau compresseur buveur d’âme tout droit sorti de l’enfer, rase tout sur son passage. Les guitares enfiévrées nous entraînent dans une course effrénée, tant par les rythmes que par les solos. On s’imagine Isaï avec un porte-voix hurlant ses ordres de saccages…au nom du chaos. Puissante pièce qui ouvre la marche et qui est d’ailleurs la deuxième vidéo de l’album. Déjà on s’imagine le moshpit que cela devrait créer en spectacle…la transe des chiens de guerre qui s’abat sur le troupeau.




Control Downfall


La grande chute est proche, l'avertissement est clair et la prémonition s’exécutera dans le sang. Vous êtes averti! Ce que vous ne ferez pas aujourd’hui, le chaos s’en chargera et vous soumettra. Un grand cri face à notre inaction qui nous mène tout droit aux portes de l'extinction.

Control Downfall nous amène dans un cérémonial de notre future impuissance dans un rythme thrash-punk rapide mixé avec des séquences de thrash plus classique…une totale débandade dans la panique, comme si on te demandait de prendre ta décision la plus importante dans un moment où tu n’es qu’une girouette affolée. 


Some Kind of Thrash 


On invoque la puissance du thrash metal qui survivra à tout et qui alimentera spirituellement ceux qui veulent survivre hors du monde des lobotomisés. Hymne à la survie, résistance et délivrance par l’attitude qui te maintient même quand tu te sens comme un déchet. Ce thème amène une opération musclée à la batterie, nous ne sommes pas dans le thrash festif, mais bien dans un rouage enragé qui n’a que deux vitesses: brutal et extra brutal, n’est-ce pas la marque de commerce de Chaos Wasteland? Ne viens pas pleurer si tu échappes ta bière pendant le spectacle! 



Wasteland Kings


Ce titre nous transporte dans les années 80 avec un son distinctif. Dès le début, une ligne de basse épaisse et entraînante nous accompagne tout au long de la chanson. On pointe du doigt les responsables qui affament et qui nous plongent dans ce futur incertain et chaotique. Les maîtres qui nous laissent face à leurs quatre chevaliers de l’apocalypse. 




War Crimes


Est-ce en lien avec une guerre en particulier? Y a-t-il vraiment une différence? Être entraîné pour tuer, haïr assez pour le faire. Pour des gens qui ne viendront jamais faire le sale bouleau à notre place. Revenir et être anéanti et vivre seul avec ses remords. Chanson courte, mais directe dans son approche. 


Ripped &  sliced


De mon point de vue, en lien à mon interprétation, probablement le texte relié au sujet le plus choquant et dur. Tout ce qui entoure les viols/tueries de femmes (surtout) et encore pire vs l’industrie dégoûtante du trafic humain. C’est un sujet lourd qui me pogne aux tripes et qui me révulse. Mais oui, il faut en parler, le chanter, le crier et de tout son être le dénoncer. Mais je devais poser la question au groupe d’où venait la référence.


Éloquence Art : Quant au sujet « Ripped & Sliced... », selon mes recherches sur l'actualité, il semble y avoir une connexion avec la Highway of Tears, qui traverse l'Ouest canadien. Cette route a été le théâtre d’enlèvements et de meurtres de femmes autochtones. Est-ce que vous aviez cela en tête lors de l’écriture?


Isaï Flamand: ‘’J’y ai jamais pensé à faire le lien, mais je crois que t’as un bon point là! En fait, c'est notre drummer James qui écrit les paroles en s’inspirant d’un crime qui avait été commis aux Philippines. C'était l’histoire d’un Canadien qui avait abusé avec l’aide de complice des petites filles qui l’achetait aux parents. Et il avait fait des films pédophiles, depuis il est là où il mérite d’être, derrière les barreaux.’’


Atomic Mush


Ce titre va chercher des nuances de black metal lourd et lent en revenant avec un refrain plus énergique. Pour une ‘’X’’ raison, ça me rappelle un vieux monologue d’Yvon Deschamps qui disait:’’ Ils nous disent que plus il y aura de bombes nucléaires, moins on aura de chance de guerre. C’est comme dire: plus on va avoir de bière, moins on va être soûl!’’ Nous voilà dans ce monde où les puissances sont à un moment de folie de nous amener vers l'extinction. 


Wreckmobile


Ce titre semble être un peu à part sur l’album. Une histoire d’automobile sans freins… ça sent le désastre, mais surtout l’histoire vécue que j’aimerais bien qu’on me raconte. J’aime bien la guitare rythmée qui prend place dans cette chanson… mais n’êtes-vous pas curieux…je veux qu’on me raconte l’histoire!!! Allons à la source pour mieux comprendre:


Éloquence Art: Wreckmobile, une chanson qui se détache des autres chansons de l'album. Semble être une chanson d'un événement que tu ou vous avez vécu. Peux-tu m'en parler?


Isaï Flamand: ‘’Wreckmobile est comme l’offrande que notre guitariste Niko a faite au band au moment qu’il nous avait rejoint. À mon avis, c’est une métaphore sur notre aventure en tant que band, le band étant le wreckmobile, on embarque tous dedans sans break et on verra où ça va nous mener!’’ 



Territorial Pissing (cover de Nirvana)


Pourquoi pas! Ça nous laisse sur une touche rock & roll plus  légère et ma foi bien réussie, à la sauce Chaos Wasteland.


Éloquence Art: Territorial Pissing, excellent choix de cover, est-ce Léo qui chante? D'où vient le choix de cette chanson pour l'album et  de mettre de l'avant ton guitariste?


Isaï Flamand: ‘’Léo avait proposé la toune au moment de l’écriture de notre album. On a donc conclu que c'était lui qui devait la chanter avec moi pis James en back vocal.’’



 Chaos Wasteland, l’album ira chercher beaucoup de fans chez les amateurs de pit thrash…ça brasse furieusement et on a envie de se vider de son énergie jusqu'à ce que les bières s'en suivent. Très content de voir leur évolution et si vous êtes curieux comme moi de voir comment ça va brasser en spectacle…une date: 16 novembre, au Steak Liquide de Trois-Rivières. De plus, on a Pit Striker en première partie, ayant fait, selon moi, la sortie d’un des meilleurs Ep thrash de 2024. C’est clairement à voir!





Christian Lamothe, chroniqueur thrash de l’underground


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