Soirée Punk rock et Psychobilly à l’Espace Mandeville
Nous voilà arrivés à Drummondville, à l’Espace Mandeville, une autre première pour moi. Une belle salle bien appropriée pour accueillir autant les groupes que les fans pour cette soirée. Nous apprenons rapidement que le groupe Ragers ne sera pas de la partie, ce qui a comme minime impact de voir jouer les deux autres groupes présents quelques chansons supplémentaires. Parfait pour moi qui est à ma première de les voir, donc plus de commentaires sur eux et plus de photos en plus… Personne n’est perdant. Un jeudi, avec la grande partie des gens présents qui travaillent le lendemain, nous sommes tous prêts à lâcher un peu notre fou sur la rive sud. Et en avant la musique!!!
Israël Trudel Denis : guitare et voix
Sébastien Pilon : guitare
Maxim Bonenfant : basse
Mathieu Harton : batterie
On peut dire que c’est une belle année pour ce groupe montréalais en 2024. Ils signent avec Stomp Records et nous présentent un nouvel album: Le Désordre Organisé, qui est actuellement en nomination aux GAMIQ pour l’album punk de l’année. Ce soir, ils entament la soirée avec leur punk rock garage, pour le plus grand plaisir de tous. On est dans la lignée des Vulgaires Machins et des Pistolets Roses comme ambiance, un punk rock bien québécois avec tout ce qui dégage de cette saveur locale. Nous sommes devant un band avec une énergie et un dynamisme contagieux. Israël et Sébastien font de nombreux échanges et s’amusent avec les gens de la salle. Sur des titres comme Alarme, on sent le son de la basse au son gras de Maxim Bonenfant qui me charme comme bon vieux rockeur. Des textes simples, clairs et directs sous une musique qui brasse pour passer un bon moment. Que ce soit avec Pentagramme de coke 666 ou T-shirt préféré, on embarque dans la thématique et, souvent on s’y reconnaît. En terminant sur Capable!, je leur souhaite un spectaculaire 100e spectacle qui aura lieu le 7 décembre 2024 au Cabaret Fouf (Mtl).
Kenda "Twisted" Legaspi - voix / guitare
Sean "Sickboy" McNab - contrebasse / voix (back)
Ale Serritiello - batterie
Chuck Coles - guitare
Pour moi, le rockabilly est la première forme de musique rebelle du Nouveau Monde et d’entendre un groupe comme The Creepshow l’actualiser sous forme de psychobilly est une joie. Je ne connaissais que très peu ce groupe ontarien. J’ai décidé de les voir en spectacle pour savoir si ça me ferait vibrer, comme quand j’étais enfant et que je fouillais dans les vieux vinyles de mon père, où se trouvaient du Jerry Lee Lewis, du The Ventures, du Bill Haley & His Comets, etc. Non, ce ne sont pas forcément des groupes de ce genre, mais ils ont eu une influence certaine. Kenda Legaspi, n’est pas à son premier spectacle, c’est une femme de stage qui bouge et qui anime la foule. Pour ma préférence, à mon avis, dès qu’elle prend sa guitare, sa voix devient encore plus percutante, comme si elle endossait encore mieux son rôle de rockeuse, comme sur Demon Lover et certains autres titres. Que dire sur Sean McNab autre que sa voix rauque complète parfaitement celle de Kenda et son jeu à la contrebasse est superbe autant côté mélodique que par sa prestance théâtrale. See You in Hell vient chercher des notes plus punk et Zombie à des vapeurs californiennes psychédélique surfboy 50’s surtout à cause du grand talent de Chuck Coles dans ses variations à la guitare. On fait une gentille farce avec Born to loose en parlant des Maple Leafs, mais cette chanson vient vraiment me chercher dans mes racines de rockeur et encore là, quel délire à la guitare! Que dire de Stick of Stones, un rock blues-swing dansant. Il y en avait pour tous les goûts au niveau sonorité et ça se sentait partout dans la salle. Ils nous introduisent un nouveau titre Forgotten Ones qui paraîtra bientôt. Nous avons droit à un rappel, mission accomplie!
Un autre excellent spectacle, deux bonnes formations à suivre et trois nouveaux vinyles dans ma collection. L’ Espace Mandeville semble être une place de choix pour bien des spectacles et ce n'est pas nouveau de m’entendre dire que j’adore rencontrer les personnes de Drummondville en spectacle. À chaque fois, que ce soit les fans, staffs et orchestres locaux, mon expérience est toujours très agréable.
Christian Lamothe, chroniqueur de l’Underground
Julie Blanchette, photographe
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